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lundi 14 novembre 2011

Le théâtre de l’absurde

Le théâtre de l'absurde est un terme formulé pour la première fois par l'écrivain et critique Martin Esslin pour désigner une direction théâtrale importante du XXe siècle, aussi pour classer les œuvres de certains auteurs dramatiques des années 1950, principalement en France, qui rompaient avec les concepts traditionnels du théâtre occidental. Il désigne essentiellement le théâtre de Beckett, Ionesco, Arrabal, les premières pièces d'Adamov et de Genet.


L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.

C’est dans les années 1960 qu’est apparu ce terme. Certaines œuvres dramatiques, de Ionesco par exemple ne pouvaient être qualifiées de tragiques, ce même si les sujets traités avaient bien des airs de tragique.

Le théâtre de l’absurde désigne essentiellement le théâtre de Beckett, Ionesco. L'apparente absurdité de la vie, un thème existentialiste que l'on trouvait chez différents auteurs tels Sartre et Camus. Le théâtre de l'absurde n’est ni un mouvement ni une école. Les auteurs du théâtre absurde, peu nombreux, n’appartiennent pas à la bourgeoisie. Ils ont en commun cette volonté de rejeter les règles du théâtre, à savoir unité de temps, unité de lieu et unité d’action. C’est une approche plus psychologique de la société et de l’homme ( nature humaine ) qu’ils tentent de faire partager par le biais d’une intrigue et d’une communication par un dialogue souvent difficile ( Dans « En attendant Godot » de beckett, les deux personnages parlent mais on a l’impression que chacun d’eux a un discours différent…c’est vouloir montrer la difficulté de la communication…et c’est bien vrai… ! ) .


Ils introduisent de ce fait l'absurde au sein même du langage. Ce n’est pas innocent. En s’exprimant ainsi, ils souhaitent mettre en évidence la difficulté de l’homme à communiquer, à clarifier (trouver) le sens des mots. De plus, en cherchant le sens des mots, l’homme s'angoisse et a peur de ne pas y parvenir. C’est ainsi que, Ionesco comme Beckett faisaient le portraits de antihéros face à eux-mêmes et à leur misère existentielle. Les personnages errent souvent dans ce monde sans le moindre repère, prisonniers d’eux mêmes et, parfois (même souvent) de leur ignorance.


Par des procédés tels que le décalage entre personnage et l’image qu’il peut avoir de lui part et rapport à lui-même, et par rapport à l’autre, enfin par rapport au monde, il en perd son identité. Ces pièces, appartenant au théâtre de l’absurde, travaillent finalement sur des sujets qui restent récurrents : la conscience et l’inconscience, la logique et l’absurde, le langage compris ou non.Pour Ionesco, le théâtre de l'absurde est le théâtre qui pose le problème de la condition humaine.


Mohamed El jerroudi

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